• Carte postale

    particulièrement à l'attention de Gisèle Maurer qui réclame des news. (Brigitte, des news !)

    d'un pays lointain, tout à l'ouest, empire du soleil couchant. Est-il un endroit plus paisible que cette anse Saint Etienne près de la Tabatière ? Des cadavres d’arbres morts entravent les accès, pas de traces civilisatoires sinon, au loin, cette super ligne haute tension qui traverse le fjord. Pas âme qui vive à des lieues à la ronde, même le vent s’est perdu ailleurs. Les herbes réinventent la palette des ors, des jaunes, des ocres, des bruns. Le léger frémissement des eaux murmure la nostalgie perpétuelle du désir sans objet. Les mouettes jouent les timides. Le sable s’étonne de nos pas. Un corbeau s’agace de notre présence et claironne l’événement : nous faisons la une des journaux des oiseaux.

    Carte postale


  • Commentaires

    1
    Samedi 20 Septembre 2014 à 15:03

    Bravo pour le style, très poétique. J'adore :"même le vent s'est perdu ailleurs ."Tu pourrais placer la phrase sur le thème du sable devant l'évocation des mouettes timides, de façon renforcer la cohérence du thème des oiseaux, sur lequel tu fais ta chûte.

    2
    Kohler Jean - Rober
    Lundi 22 Septembre 2014 à 21:35

    Magnifique. C'est au Québec, non?  Tu vas revenir avec cet accent inimitable? Mais non, si tu ne rencontres que des oiseaux.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :